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Retards de paiement en hausse : les PME toujours pénalisées

Actualité
Mis à jour le
24/7/2025

Si tous leurs clients réglaient leurs factures dans les temps, les PME françaises auraient pu disposer de 15 milliards d’euros supplémentaires de trésorerie en 2024, selon l’Observatoire des délais de paiement. Un chiffre qui illustre l’ampleur du problème, d’autant que la situation s’est encore dégradée l’an passé, avec un retard moyen de 13,6 jours, soit un jour de plus qu’en 2023.

L’édition 2025 du rapport annuel de l’Observatoire a été officiellement présentée le 10 juillet par Virginie Beaumeunier, présidente de l'Observatoire, à Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du commerce, de l’artisanat et des PME.

"Ce rapport très attendu dresse en effet un constat préoccupant. Les retards de paiement repartent à la hausse. Et au 1er trimestre 2025, on atteint même les 14 jours", alerte Véronique Louwagie.

Situation du secteur privé : une dégradation généralisée

Dans un contexte de tensions accrues sur la trésorerie, les entreprises françaises voient leurs délais de paiement repartir à la hausse. Après une accalmie en 2023, le retard moyen atteint 13,6 jours fin 2024. C’est un jour de plus qu’à la même période l’année dernière. Pour rappel, il était de 10 jours en 2019.

évolution des retards de paiement en France

Ce chiffre place désormais la France au-dessus de la moyenne européenne (13,4 jours), alors que plusieurs pays comme les Pays-Bas (3 jours) ou l’Allemagne (6,6 jours) conservent des performances bien meilleures.

Seules 46 % des entreprises françaises règlent leurs factures dans les délais légaux, soit une baisse de 4 points. Par ailleurs, la part des retards supérieurs à 30 jours continue de croître, franchissant les 9 % (+0,8 point).

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Le retard moyen par taille d’entreprise

Toutes les entreprises ne sont pas égales face aux retards de paiement. En analysant les données par taille, on observe des écarts significatifs, révélateurs de pratiques différenciées et de déséquilibres persistants au sein de la chaîne de valeur.

  • Grandes entreprises (1000 salariés ou plus) : 18 jours de retard en moyenne, stable par rapport à 2023. À peine, une sur deux paye ses fournisseurs en moins de 60 jours.
  • ETI (plus de 200 salariés) : 14,8 jours de retard, une légère amélioration (-0,3 jour).
  • PME (10 à 49 salariés) : 12,5 jours de retard au T4 2024, en hausse d’un jour par rapport à 2023. Deux sur trois paient en moins de 60 jours.
Retard de paiement par taille d'entreprise

On constate donc que les clients des grandes entreprises sont, en moyenne, plus rigoureux dans le respect des délais de paiement que ne le sont ces grandes entreprises vis-à-vis de leurs propres fournisseurs. Un déséquilibre qui illustre les rapports de force inégaux entre acteurs économiques.

Conséquence : la trésorerie des PME est amputée de 15 milliards d’euros, affaiblissant leur capacité de développement.

Le retard moyen par secteur d’activités

Si certains secteurs parviennent à contenir les délais de règlement, d’autres voient leur situation se détériorer nettement.

En 2024, la construction fait figure de bon élève, avec un retard moyen de 11,5 jours, soit deux jours en dessous de la moyenne nationale. L’industrie, elle, reste relativement stable autour de 11 jours, malgré une légère hausse d’un jour par rapport à l’année précédente.

Le commerce, en revanche, enregistre une dégradation plus marquée : entre le premier et le dernier trimestre de l’année, le retard moyen s’allonge de 1,5 jour pour dépasser les 12 jours fin 2024.

D’autres secteurs franchissent des seuils plus préoccupants. Les transports dépassent les 16 jours de retard moyen. Les services aux entreprises connaissent une détérioration rapide, avec une hausse de 3 jours en un an, atteignant 17,3 jours.

Dans les activités d’information et de communication, les délais progressent encore davantage : +4 jours sur un an, pour s’établir à près de 19 jours. Le constat est encore plus alarmant dans les services financiers et d’assurance, où les retards explosent : +6 jours en un an.

Ces chiffres traduisent une dynamique préoccupante dans les secteurs pourtant structurants de l’économie et laissent entrevoir un effet domino sur l’ensemble de la chaîne de sous-traitance.

Retard de paiement par secteur d'activité

Le retard de paiement par région

Le niveau moyen des retards de paiement varie sensiblement d’une région à l’autre, révélant des disparités territoriales persistantes.

En tête du classement, l’Île-de-France affiche le retard le plus élevé parmi les régions métropolitaines, avec une moyenne qui dépasse les 18 jours. Elle est suivie de près par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (13,6 jours) et la Corse (13,5 jours).

La situation évolue également en Nouvelle-Aquitaine, qui enregistre la plus forte progression sur un an : le retard moyen y a augmenté de 1,8 jour en 2024.

Ces écarts régionaux s’expliquent par la concentration de certaines typologies d’entreprises ou de secteurs plus exposés aux tensions de trésorerie, mais aussi par des pratiques locales de paiement qui diffèrent selon les territoires.

Retard de paiement par région métropolitaine

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Secteur public : une dynamique d’amélioration… sauf dans les hôpitaux

Dans l’administration publique, les retards de paiement restent globalement contenus, avec une progression encourageante. Le rapport de 2024 met en lumière des efforts en cours, bien que certaines institutions continuent de subir des difficultés structurelles.

En vertu du code de la commande publique, l’État et ses établissements publics doivent régler les factures dans un délai maximal de 30 jours (ou 50 jours pour les services de santé des armées). En 2024, le délai moyen global est de 14,2 jours (vs 14,5 jours en 2023) et près de 90 % des paiements sont exécutés avant la date limite.

Délai de paiement des services de l'Etat
Taux de paiement en 30 jours des services de l'Etat

Mais ce bon résultat global masque de fortes disparités internes.

  • Collectivités territoriales : les délais se sont améliorés, passant de 20,9 jours en 2023 à 19,7 jours en 2024. Néanmoins, des disparités subsistent selon la taille des structures : les régions affichent un retard moyen de 28,7 jours, tandis que les départements et communes respectent davantage les délais (19,3 et 18,5 jours respectivement). Au-delà de 10.000 habitants, les communes tendent à dépasser 24 jours de retard de paiement.
  • Établissements publics de santé : la situation se détériore nettement, avec un retard moyen de 62,3 jours en métropole et de 121,5 jours en Outre‑mer, soit +10,1 jours par rapport à 2023. Cette aggravation reflète aussi bien des difficultés structurelles que conjoncturelles, notamment les problèmes récurrents de trésorerie que connaissent les établissements publics de santé ultramarins. La situation a été accentuée par le contexte lié à la hausse des prix des matières premières.
  • Ministères : Les délais de paiement au niveau des ministères progressent de manière positive. En effet, la médiane tombe à 11 jours en 2024 (contre 11,4 jours en 2023). Parmi les ministères les plus efficaces figurent celui des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques (7,2 jours), tandis que le ministère de la Justice est loin derrière avec un délai moyen de 29,6 jours. Douze ministères ont réduit leur délai moyen, avec des gains allant jusqu’à -3,5 jours et quatre observent une dégradation allant de 0,3 jour à 2,9 jours
Délai de paiement par ministère

Si les résultats varient selon les entités publiques, ils traduisent néanmoins une dynamique positive portée par la mobilisation des administrations et les premières retombées des chantiers de modernisation engagés. Parmi les leviers les plus structurants figure la dématérialisation des factures, devenue obligatoire depuis le 1er janvier 2020 pour toutes les entreprises via la plateforme Chorus Pro (avec laquelle est connectée LeanPay).

Cette généralisation du format électronique joue un rôle déterminant dans la réduction des délais de paiement et l’amélioration de la traçabilité des échanges avec les fournisseurs.

Contrôles et sanctions : la DGCCRF renforce sa vigilance

Depuis plus de dix ans, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) veille au respect des délais de paiement interentreprises. Elle mène chaque année un plan national de contrôle et peut, en cas de manquement, prononcer des sanctions administratives prévues par le Code de commerce.

En 2024, elle a effectué des contrôles dans 737 établissements, dont 20 relevant du secteur public. Le taux d’anomalies constatées progresse nettement pour atteindre 42,3 %, contre 34,3 % en 2023.

Cette hausse s’accompagne d’une forte augmentation du montant des sanctions : 69 millions d’euros d’amendes et pré-amendes ont été notifiés, soit une progression de 18,5 % en un an.

Les sanctions les plus lourdes concernent :

  • le commerce de gros, incluant les produits pharmaceutiques (22,2 % des montants) ;
  • l’industrie automobile (11,2 %) ;
  • les services financiers et d’assurance (8,8 %).

Face à ces dérives persistantes, de nombreuses entreprises appellent à un durcissement du régime de sanctions. Elles réclament notamment que le montant des amendes soit proportionné au chiffre d’affaires des contrevenants. Aujourd’hui, le plafond est fixé à 2 millions d’euros, quel que soit le poids économique de l’entreprise sanctionnée.

La ministre déléguée Véronique Louwagie s’est montrée favorable à cette évolution. À la suite du rapport de l’Observatoire des délais de paiement, elle a annoncé son intention d’augmenter le plafond des sanctions, qui pourrait désormais atteindre 1 % du chiffre d’affaires mondial des entreprises fautives. Une mesure qui ferait de la France l’un des pays les plus stricts d’Europe en la matière.

L’information a été confirmée par le Premier ministre François Bayrou, lui-même, à l'occasion de son discours sur les grandes orientations du budget 2026, le 15 juillet. "L'État est déterminé à renforcer les sanctions à l'égard des débiteurs en cas de retard de paiement de ces créances. À l'avenir, ces sanctions pourront aller jusqu'à 1% du chiffre d'affaires pour mettre fin à des pratiques qui fragilisent notre tissu économique", a-t-il affirmé.

Une proposition de loi portée par le sénateur Olivier Rietmann sera déposée dès l’été, en vue d’un examen parlementaire à la rentrée.

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