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Remise documentaire : sécurisez vos paiements à l’export

Paiements
Mis à jour le
27/6/2025

Exporter, c’est grandir. Mais c’est aussi s’exposer à des incertitudes nouvelles. Qui n'a jamais entendu parler d'un client à l'étranger qui tarde à payer, ou pire, qui fait défaut une fois la marchandise livrée ?

Dans les opérations internationales, la gestion du poste client devient une véritable ligne de défense financière. Les impayés à l’export, les délais de paiement étendus, les difficultés à recouvrer une créance à l’étranger, les risques pays… tout cela pèse lourdement sur la trésorerie et la rentabilité.

Comment arbitrer entre souplesse commerciale et maîtrise du risque ?

La remise documentaire est l’un des outils à disposition des directions financières pour concilier sécurisation et compétitivité. Encore trop peu connue ou mal exploitée, elle mérite pourtant votre attention.

Remise documentaire : définition

La remise documentaire est un instrument de paiement utilisé dans le cadre de transactions commerciales internationales. Elle permet à un exportateur de transmettre des documents commerciaux à son client importateur, par l’intermédiaire de leurs banques respectives, en conditionnant la remise de ces documents à un paiement ou à l’acceptation d’un effet de commerce.

Autrement dit, le fournisseur expédie la marchandise et remet ensuite à sa banque les pièces justificatives nécessaires pour que le client puisse retirer la marchandise. Ces documents ne seront transmis à l’acheteur que contre le règlement immédiat (documents contre paiement) ou contre l’acceptation d’une traite payable à une date convenue (documents contre acceptation). Cette mécanique crée une forme de pression commerciale sur le client : pas de documents, pas de retrait de la marchandise.

La remise documentaire est étroitement liée à l’usage de la lettre de change ou du billet à ordre, qui sert ici de support juridique à l’engagement de paiement différé dans le cas d’un règlement à terme.

Trois acteurs principaux interviennent dans l’opération :

  • Le fournisseur exportateur qui remet les documents et attend le paiement ;
  • Le client importateur qui souhaite récupérer la marchandise ;
  • Et les banques intermédiaires qui assurent la transmission et la sécurisation des documents selon les instructions données.

La remise documentaire est particulièrement adaptée dans plusieurs cas de figure : lorsque l’on traite avec un nouveau client dont la solvabilité reste à éprouver, dans des zones géographiques à risque modéré, ou encore lorsqu’on souhaite concilier prudence financière et relation commerciale souple. Elle permet de ne pas exiger un paiement anticipé, tout en évitant le risque d’un envoi en compte ouvert sans garantie. Pour information, un compte ouvert (ou “open account” en anglais) signifie que l’exportateur envoie la marchandise sans exiger de paiement à l’avance, ni garantie, ni engagement bancaire. Le client s’engage à payer à une date ultérieure, généralement après réception de la marchandise.

Le fonctionnement général est simple, mais repose sur la rigueur documentaire. Les documents commerciaux jouent un rôle stratégique : ils deviennent la clé d’accès à la marchandise. En retenant ces documents jusqu’au paiement ou à l’acceptation, le fournisseur garde un levier précieux sur l’acheteur.

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Remise documentaire : quels sont les types de documents à fournir ?

La qualité du dossier documentaire est primordiale. Chaque pièce doit refléter fidèlement les termes du contrat commercial et correspondre aux exigences du client. Une erreur, une omission ou une incohérence peuvent entraîner un refus voire un blocage de l’ensemble de l’opération.

Les documents généralement exigés dans une remise documentaire se répartissent en deux grandes catégories.

  • Les documents financiers (comme la traite ou le billet à ordre) permettent d’établir formellement l’engagement de paiement. Ils sont essentiels lorsque la remise documentaire repose sur une acceptation à terme.
  • Les documents commerciaux servent à justifier l’expédition, la nature et la valeur de la marchandise. Il peut s’agir d’une facture commerciale, d’un connaissement maritime ou aérien, d’une liste de colisage, d’un certificat d’origine voire d’un certificat de conformité selon les secteurs d’activité.

Processus d’une remise documentaire

La remise documentaire repose sur un enchaînement d’étapes bien définies, où chaque acteur (fournisseur, client, banque) joue un rôle spécifique. Pour que l’opération se déroule sans accroc, une parfaite coordination est indispensable, notamment entre les services finance, commerce et logistique.

Voici comment se déploie, dans la pratique, le processus type d’une remise documentaire.

schéma et processus d'une remise documentaire

1- Contractualisation entre le le fournisseur exportateur et son client importateur.Lors de la négociation commerciale, les deux parties s’entendent sur le recours à une remise documentaire, et précisent s’il s’agira d’une remise contre paiement immédiat (D/P) ou contre acceptation d’une traite (D/A).

2- Expédition de la marchandise du fournisseur au client.

À ce stade, chaque document généré (facture, connaissement, certificat d’origine…) doit être conforme au contrat. C’est une étape critique : la qualité et la cohérence des documents détermineront la réussite de la remise.

3- Transmission des documents à la banque remettante.

Dès que la marchandise est expédiée, le fournisseur rassemble tous les documents nécessaires et les transmet à sa banque. Il y joint une lettre d’instruction précisant les conditions de la remise : documents à fournir, échéance éventuelle, type de remise, coordonnées de la banque présentatrice, etc.

La banque remettante vérifie la conformité du dossier avant de le faire suivre à la banque du client.

4- Remise des documents par la banque présentatrice à son client

La banque du client, appelée banque présentatrice, reçoit les documents et les présente à l’importateur. Ce dernier ne peut les obtenir qu’en respectant la condition fixée au préalable : un paiement immédiat ou bien l’acceptation formelle d’un effet de commerce (lettre de change ou billet à ordre).

C’est à ce moment que la transaction peut basculer : le client peut accepter les documents, ou bien les refuser s’il les juge incomplets ou s’il conteste la conformité de la marchandise.

5- Encaissement et suivi

Une fois la condition remplie, la banque présentatrice transfère les fonds à la banque remettante, qui les crédite sur le compte du fournisseur.

Dans le cas d’une traite à échéance, l’exportateur devra suivre de près l’encaissement effectif à la date convenue. Ce suivi est d’autant plus crucial que la remise documentaire ne constitue pas une garantie de paiement. Une fois les documents remis, l’engagement du client repose sur sa bonne foi (sauf si des garanties complémentaires ont été mises en place).

LeanPay, logiciel de recouvrement, vous aide dans ce suivi. Etant connecté directement à votre ERP ou outil comptable, il récupère en temps réel les échéances des factures et les paiements. Il fait ainsi automatiquement un rapprochement entre les deux pour identifier les factures en souffrance.

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Tout le travail de préparation chronophage est déjà fait par le logiciel : vous n’avez plus qu’à valider l’envoi de votre relance. Vous divisez ainsi le temps passé par 4.

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⚠️ Points de vigilance

Certaines erreurs, souvent évitables, peuvent compromettre la bonne exécution d’une remise documentaire:

- Des documents manquants ou fournis en retard ;
- Une mauvaise rédaction ou un libellé incohérent entre documents (par exemple, des désignations différentes entre facture et connaissement) ;
- Une anticipation insuffisante des délais bancaires, notamment en période de pic d’activité ou dans certains pays où les circuits interbancaires sont lents ;
- Un défaut de coordination entre les services commerciaux, financiers et logistiques, qui peut entraîner des doublons, oublis ou incohérences dans le dossier.

L’expérience montre que plus la remise est préparée en amont, moins elle présente de risques opérationnels.

Exemple d’une remise documentaire

Prenons l’exemple d’une PME industrielle française qui commence à exporter vers le Sénégal. Elle signe un contrat avec un nouveau distributeur local pour un montant de 40.000 €. Plutôt que de demander un paiement d’avance (peu réaliste dans ce contexte) ou de prendre le risque d’un envoi en compte ouvert, elle opte pour une remise documentaire contre paiement (D/P).

La marchandise est expédiée par voie maritime. Une fois les documents remis à sa banque (une facture, un connaissement maritime et un certificat d’origine), celle-ci les transmet à la banque de l’importateur. Le client ne pourra retirer la marchandise au port de Dakar que lorsqu’il aura réglé le montant dû auprès de sa banque locale. Cette dernière ne lui remettra les documents de transport qu’après encaissement effectif.

C’est là tout l’intérêt de la remise documentaire : permettre à l’exportateur de conserver un contrôle sur la livraison effective, tant que les conditions de paiement ne sont pas respectées.

Résultat : l’exportateur est payé à temps, le distributeur reçoit la marchandise, et la relation commerciale débute sur une base équilibrée.

Remise documentaire et credoc : quelles différences ?

À première vue, la remise documentaire et le crédit documentaire (aussi appelé « crédoc » ou lettre de crédit) peuvent sembler proches. Dans les deux cas, il s’agit de mécanismes permettant de sécuriser un paiement à l’international en s’appuyant sur des documents commerciaux transmis par voie bancaire.

Mais dans la pratique, ces deux instruments reposent sur des logiques fondamentalement différentes.

La remise documentaire fonctionne comme une simple transmission conditionnelle de documents. La banque de l’exportateur agit tel un prestataire mandaté : elle ne garantit ni le paiement ni l’acceptation de la traite. Elle exécute les instructions du fournisseur mais ne s’engage pas au-delà. En cas de refus du client, le fournisseur n’a d’autre recours que le contentieux classique ou la négociation amiable.

Le crédit documentaire, lui, est un engagement irrévocable de la banque émettrice (celle du client) de payer le fournisseur, à condition que les documents fournis soient strictement conformes aux termes préétablis. Autrement dit, la banque devient partie prenante de la transaction et assume un risque bancaire vis-à-vis du fournisseur.

Ce basculement change tout. Dans un crédoc confirmé, l’exportateur peut être certain d’être payé, même en cas de défaillance de l’acheteur. C’est pourquoi le crédit documentaire est souvent préféré dans des situations à haut risque : clients inconnus, montants importants, pays instables, restrictions de change.

Mais cette sécurité a un prix : plus de complexité, plus de rigueur documentaire, plus de frais bancaires.

Voici un tableau récapitulatif des différences entre une remise documentaire et un crédit documentaire :

Critère Remise documentaire Crédit documentaire
Engagement de la banque Non Oui
Coût Faible à modéré Élevé (commissions, frais de confirmation)
Complexité documentaire Moyenne Élevée (conformité stricte requise)
Rapidité de mise en œuvre Bonne Plus lente, formalités plus lourdes
Sécurité de paiement pour le fournisseur Moyenne (non garantie) Élevée (garantie bancaire)
Flexibilité pour le client Forte Moindre (conditions rigides)

Que choisir selon le contexte ?

Tout est affaire d’équilibre entre risque client, enjeu financier et relation commerciale.

  • Si vous avez besoin d’une sécurité maximale, que le pays est instable ou que le client est inconnu, le crédoc est préférable.
  • Si vous êtes dans une logique de flux récurrents avec un partenaire fiable ou si vous cherchez à éviter les lourdeurs administratives d’un crédit documentaire, la remise documentaire constitue une alternative souple et pertinente.

Autrement dit, le crédoc protège contre le défaut de paiement, la remise documentaire protège contre un retrait de marchandise non réglé. Ce n’est pas le même niveau de couverture, ni le même niveau d’engagement.

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Remise documentaire : avantages et limites

La remise documentaire est parfois perçue comme un outil intermédiaire, un entre-deux entre paiement simple et crédit documentaire. Ce n’est pas un reproche. C’est même ce qui fait sa force.

En tant que DAF, RAF ou credit manager, votre rôle est souvent de trouver le bon compromis entre sécurisation du poste client et fluidité des échanges. Et la remise documentaire peut devenir votre alliée dans cette équation subtile, à condition d’en comprendre les forces… et les fragilités.

Les avantages : souplesse, efficacité, maîtrise des coûts

Premier avantage, et non des moindres : la remise documentaire est moins coûteuse que le crédit documentaire. Les frais bancaires sont généralement limités à la transmission des documents, sans commissions d’engagement ni frais de confirmation. Pour des montants modestes ou des transactions fréquentes, cela fait une vraie différence sur la marge.

Elle est aussi plus rapide et plus légère à mettre en place. Pas besoin de valider en amont un cadre formel entre les deux banques. Le fournisseur remet les documents selon ses instructions et la banque agit comme exécutant. Moins de paperasse, moins d’allers-retours, donc un cycle de vente plus fluide.

Autre point fort : la remise documentaire maintient une pression commerciale saine. Tant que le client n’a pas payé (ou accepté la traite), il ne peut pas récupérer les documents de transport nécessaires au dédouanement ou à la livraison. C’est un levier de dissuasion certes simple mais souvent efficace.

Enfin, c’est un outil pédagogique et structurant, notamment pour les PME qui débutent à l’international. Il incite à une formalisation rigoureuse des documents, à une coordination entre les équipes (commerce, finance, supply chain…) et à une meilleure anticipation des risques.

Les limites : pas une garantie de paiement

Mais attention : la remise documentaire n’offre aucune garantie bancaire. Contrairement à un crédoc, la banque du client ne s’engage pas à payer. Elle se contente de suivre les instructions. Si l’acheteur refuse de retirer les documents, pour des raisons valables ou non, l’exportateur se retrouve seul pour récupérer sa créance.

Autre écueil : la remise documentaire repose entièrement sur la qualité du dossier documentaire. Une facture mal rédigée, un connaissement incomplet, une erreur de date ou d’adresse… et c’est tout le processus qui se grippe. Or, les banques ne vérifient pas le fond du contenu, seulement la présence des documents.

Dans certaines régions du monde, les délais interbancaires peuvent également poser problème. Il n’est pas rare que les documents mettent plusieurs jours à circuler entre banques, surtout lorsque le client est basé dans un pays où les circuits sont lents ou peu numérisés. Cela peut créer des tensions logistiques, notamment si la marchandise arrive à destination avant que le client ait eu le temps d’accepter ou de régler.

Remise documentaire : checklist avant de se lancer

Avant de recourir à une remise documentaire, il est essentiel de s’assurer que tous les paramètres sont bien en place. Comme tout outil financier, elle n’est performante que si elle est préparée avec rigueur et intégrée dans un processus solide. Voici les principaux points de vigilance à vérifier avant de donner le feu vert.

Vérifier la clause contractuelle

Cela peut sembler évident, mais c’est souvent négligé dans l’empressement de conclure une vente. L’usage d’une remise documentaire doit figurer explicitement dans les conditions de paiement du contrat ou du bon de commande. Le type de remise (D/P ou D/A), la banque présentatrice, les délais, la devise… chaque élément doit être anticipé et documenté. Ce n’est pas une simple formalité : c’est la base juridique de l’opération.

Constituer un dossier documentaire irréprochable

Dans la remise documentaire, le fondement de la sécurité repose sur la qualité des documents. Il faut donc être intransigeant sur leur exactitude, leur lisibilité et leur cohérence. Cela inclut la facture, le connaissement, le certificat d’origine, et le cas échéant une lettre de change.

Chaque libellé doit être vérifié : une différence entre l’adresse figurant sur la facture et celle du connaissement peut suffire à bloquer le retrait de la marchandise.

Anticiper les délais bancaires et logistiques

Un bon réflexe consiste à prévoir un décalage tampon entre la date d’expédition de la marchandise et l’arrivée des documents chez le client. Dans certains pays, la circulation interbancaire peut être lente, ce qui peut retarder la mise à disposition des documents. Si la marchandise arrive trop tôt, elle risque de rester bloquée en douane, générant des frais de stockage, voire une détérioration.

La coordination entre les équipes logistique, commerce et finance est donc capitale à ce stade.

Impliquer les équipes recouvrement

Même si la remise documentaire semble sécurisée, le risque d’impayé n’est pas nul, surtout pour les remises contre acceptation. Il est donc crucial d’assurer un suivi rigoureux des échéances. L’équipe en charge du recouvrement doit avoir accès aux informations sur la date d’acceptation de la traite, l’échéance convenue et la situation du client.

Mieux vaut anticiper une relance trois jours avant l’échéance que de courir après un impayé.

Centraliser le pilotage

Enfin, pensez à centraliser le suivi des remises documentaires dans vos outils de gestion. Un ERP bien paramétré ou un logiciel de recouvrement connecté à votre outil comptable tel que LeanPay le fait, permet de suivre les factures, les échéances et les encaissements en temps réel. Cela limite les oublis et fluidifie la communication interne.

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