Lease-back : définition et fonctionnement
Accès au crédit plus difficile, allongement des délais de paiement, pression sur la trésorerie : les entreprises doivent trouver des solutions pour financer leur activité et soutenir leur croissance. Parmi les mécanismes souvent utilisés dans ces situations figure le lease-back.
Mais ce levier financier ne se limite pas à un simple outil de trésorerie. Ses avantages comme ses contraintes en font une solution à manier avec précaution.
Dans cet article, nous allons revenir sur la définition du lease-back, expliquer comment il fonctionne, puis détailler ses avantages et limites.
Lease-back : définition
Le lease-back (ou cession-bail) est une opération financière par laquelle une entreprise vend un actif dont elle est propriétaire, puis continue à l’utiliser en le louant auprès de l’acheteur, généralement via un contrat de crédit-bail.
Concrètement, l’entreprise transforme un bien immobilisé (immeuble, terrain, machine, flotte de véhicules…) en liquidités immédiates, tout en conservant la jouissance de cet actif pour poursuivre son activité.
Il existe deux grands types de cession-bail :
- Lease-back immobilier : concerne principalement les immeubles, terrains ou bureaux de l’entreprise. C’est le cas le plus fréquent, notamment dans les grandes sociétés cherchant à optimiser leur bilan.
- Lease-back matériel (ou mobilier) : porte sur des machines, véhicules ou équipements technologiques. Il est plus courant dans les secteurs industriels, de transport ou logistiques.
Ces deux catégories couvrent la quasi-totalité des opérations de lease-back. Certaines variantes plus spécifiques existent (aviation, maritime, voire sur des actifs incorporels comme des brevets), mais elles restent marginales.
Comment fonctionne le lease-back ?
Une opération de lease-back suit généralement trois grandes étapes :
- La cession de l’actif : l’entreprise vend un bien dont elle est propriétaire (par exemple un immeuble de bureaux ou une machine industrielle) à un crédit-bailleur (comme une banque ou un établissement spécialisé dans le financement d’actifs).
- La mise en location : simultanément, elle signe un contrat de crédit-bail qui lui permet de continuer à utiliser cet actif contre le paiement de loyers réguliers.
- L’option de rachat : à l’issue du contrat, l’entreprise peut racheter le bien selon les conditions prévues initialement.
Lease-back : avantages et inconvénients
Comme tout mécanisme financier, le lease-back présente à la fois des opportunités intéressantes pour renforcer la trésorerie et des risques qu’il faut anticiper avant de s’engager.
Lease-back : avantages
La cession-bail peut offrir plusieurs bénéfices aux entreprises, en particulier dans un contexte de tension de trésorerie :
- Générer rapidement de la trésorerie : en vendant un actif immobilisé, l’entreprise obtient immédiatement des liquidités qu’elle peut réinjecter dans son activité.
- Financer la croissance sans recourir à un nouvel emprunt bancaire : contrairement à un crédit classique, l’opération ne gonfle pas l’endettement de l’entreprise.
- Préserver l’usage des actifs stratégiques : l’entreprise continue à utiliser ses locaux, machines ou véhicules, ce qui limite l’impact sur son fonctionnement.
- Déduire fiscalement les loyers : les loyers versés deviennent des charges d’exploitation déductibles, ce qui peut alléger le résultat imposable au fil du temps. Cela peut aussi améliorer temporairement certains ratios de solvabilité et de liquidité.
- Conserver une flexibilité financière : à la fin du contrat, l’entreprise dispose d’une option de rachat qui lui permet de redevenir propriétaire du bien si elle le souhaite.
Lease-back : inconvénients
En contrepartie, la cession-bail présente également plusieurs limites qu’il est important de prendre en compte avant de s’engager :
- Supporter un coût global élevé : si l’opération libère des liquidités immédiates, les loyers réguliers peuvent représenter une charge importante et peser sur la rentabilité à moyen terme.
- Subir des contraintes contractuelles fortes : la durée du bail et les conditions de rachat sont définies dès le départ et laissent peu de marge de manœuvre à l’entreprise.
- Perdre la propriété de ses actifs : céder un immeuble ou une machine réduit le patrimoine de l’entreprise et limite sa capacité à valoriser ses actifs à long terme.
- Constater une plus-value imposable : en cas de cession au-dessus de la valeur nette comptable, l’entreprise enregistre une plus-value qui peut être soumise à l’impôt.
- Envoyer un signal négatif au marché : recourir au lease-back peut être perçu par les partenaires financiers comme un signe de tension de trésorerie, ce qui peut fragiliser leur confiance.

Lease-back vs autres solutions de financement
Le lease-back n’est pas la seule option dont disposent les entreprises pour renforcer leur trésorerie. D’autres solutions financières existent, chacune avec ses avantages et ses contraintes.
Lease-back vs crédit-bail
Le crédit-bail classique permet à une entreprise d’acquérir un actif en le louant, avec une option d’achat en fin de contrat. Il présente l’avantage de ne pas mobiliser de capital initial, ce qui facilite l’investissement. La cession-bail, à l’inverse, part d’un actif déjà possédé : en le cédant puis en le relouant, l’entreprise obtient immédiatement des liquidités.
Autrement dit, le crédit-bail est avant tout une solution d’investissement, tandis que le lease-back constitue une solution de financement.
Lease-back vs prêt bancaire
Le prêt bancaire reste la solution la plus courante pour financer un projet ou renforcer la trésorerie. Son principal atout est que l’entreprise conserve la pleine propriété de ses actifs, sans avoir à céder son patrimoine. En revanche, il augmente mécaniquement l’endettement et suppose une capacité de remboursement suffisante. Le lease-back, lui, n’alourdit pas directement la dette mais réduit le patrimoine immobilisé de l’entreprise, ce qui peut fragiliser sa situation à long terme.
Lease-back vs autres solutions de gestion de trésorerie
Au-delà de la cession-bail, les entreprises peuvent recourir à d’autres leviers pour renforcer leur trésorerie, comme l’affacturage ou l’escompte. Ces mécanismes financiers permettent d’obtenir plus rapidement des liquidités en mobilisant des créances clients auprès d’un organisme tiers.
Une autre approche consiste à agir directement sur le poste client : réduire les délais de paiement, sécuriser les encaissements et limiter les impayés. Ces solutions n’impliquent pas la cession d’actifs stratégiques et peuvent être mises en place de manière continue pour prévenir les tensions de trésorerie.

Comment LeanPay aide à limiter le recours au lease-back ?
Si le lease-back permet d’obtenir rapidement de la trésorerie, il reste une solution lourde qui traduit souvent un besoin urgent de liquidités. Or, ces tensions financières proviennent fréquemment d’un même problème : les retards de paiement clients. Plus les encaissements tardent, plus l’entreprise doit chercher des financements extérieurs pour combler le décalage de trésorerie.
C’est précisément là qu’intervient LeanPay. Notre logiciel de recouvrement permet aux entreprises de réduire d’au moins 40 % les délais de paiement clients à l’aide de ces fonctionnalités :
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- Plateforme de paiement sécurisée : accessible en un clic via SMS ou mail, avec un portail client où toutes les factures (échues, à venir, déjà payées) sont consultables et téléchargeables.
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En structurant le recouvrement, LeanPay aide les entreprises à sécuriser leur trésorerie au quotidien, et à réserver le lease-back aux situations vraiment exceptionnelles.
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