Radiations en 2025 : comment prévenir les risques ?
Une radiation n’est pas une formalité : elle marque souvent le dernier clou dans le cercueil d’une créance négligée. Et d'après le Baromètre National des Entreprises publié par le Conseil National des Greffiers des Tribunaux de Commerce (CNGTC), 168.353 entreprises ont été radiées du registre du commerce en France entre janvier et mars 2025. Un niveau historiquement élevé, en hausse de 118,7 % par rapport à la même période en 2024.
Pour les créanciers, chaque radiation signifie une chose : le débiteur a disparu juridiquement, et la créance avec lui. Lorsque l’alerte n’a pas été captée à temps, et qu’aucune action n’a été engagée (relance, litige, titre exécutoire), le recouvrement devient alors impossible.
Radiation : point de non-retour pour le créancier

Si l’on observe la répartition des radiations au premier trimestre 2025, 51 % font suite à une procédure collective. À l’inverse, les radiations volontaires reculent nettement (28,5 %, contre 56 % un an plus tôt), signe que la majorité des fermetures d’entreprises sont aujourd’hui subies plutôt que choisies.

Cette dynamique alarmante est renforcée par le fait que, dans 72 % des cas, l’ouverture d’une procédure collective conduit à une liquidation judiciaire. Peu de débiteurs parviennent à rebondir.
Pour le créancier, le point de non-retour est franchi dès lors qu’il n’a pas anticipé. Une créance sans relance, sans suivi et sans action concrète devient irrémédiablement perdue. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant quand 34 % des dirigeants font état d'une dégradation de trésorerie.
Des signes avant-coureurs trop souvent négligés
Avant d’en arriver à la radiation, les difficultés financières d’un débiteur laissent souvent des traces visibles. Le baromètre du CNGTC met en lumière plusieurs indicateurs clairs :
- Les injonctions de payer ont progressé de +11,8 % sur un an,
- Les redressements judiciaires sont également en hausse (+2,6 %), tout comme les procédures de sauvegarde (+7,7 %),
- En tout, plus de 110.000 emplois sont concernés par les ouvertures de procédures collectives au premier trimestre.
Ces procédures sont souvent précédées de signaux faibles qu'il est possible de repérer : retards de paiement répétés, demande récurrente de prolongation du délai de paiement, réduction de commande soudaine, absence de réponse…
Quelles actions pour se protéger en amont ?
Même si un créancier ne peut pas empêcher une procédure collective déjà enclenchée, il peut agir en amont pour se protéger :
- Obtenir un titre exécutoire lorsqu'une de ses créances est contestée.
- Négocier un échéancier de paiement.
- Mettre en place des alertes internes dès qu’un retard dépasse un certain seuil ou lorsqu’un litige s’éternise. Avec LeanPay, vous pouvez configurer des limites d'encours autorisé pour rester informé en cas de dépassement des seuils établis.
- Maintenir une communication active avec les clients : une baisse soudaine des échanges est souvent un premier signe de tension.
- Surveiller le comportement de paiement de ses débiteurs grâce aux fournisseurs d'informations financières comme Altares, Creditsafe, Infolegale ou Ellisphere. LeanPay aide également à détecter les clients à risque grâce à ses intégrations avec ces acteurs (scoring, limite de crédit conseillé, alertes en cas de procédure collective pour l'un de vos clients).
Et lorsque la procédure est ouverte, il ne doit pas manquer l’étape de la déclaration de créance, indispensable pour espérer un recouvrement, même partiel.

Des procédures préventives encore sous-utilisées

Le baromètre du CNGTC montre que les entreprises débitrices disposent de leviers pour éviter la radiation… mais qu’ils restent peu activés. Parmi les dispositifs à disposition : le mandat ad hoc, la conciliation et la procédure de sauvegarde.
Même si les procédures de sauvegarde ont progressé de +7,7 % à un an d’intervalle, elles ne représentent que 2 % des ouvertures de procédures collectives. Les conciliations et mandats ad hoc, bien que disponibles, restent également peu utilisés : seuls 882 conciliations et 658 mandats ad hoc ont été ouverts sur la période, contre 1.543 ouvertures de procédures collectives. Pourtant, ces outils permettent d'intervenir avant la cessation des paiements, avec pour objectif d'éviter la liquidation judiciaire.
Ce faible recours interroge : nombre d'entreprises disparaissent sans avoir tenté de solution amiable. Pour les créanciers, c’est une opportunité manquée d’anticiper la rupture.
Identifier à temps un client à risque permet d’agir de manière ciblée, par exemple en faisant appel au Médiateur des entreprises pour faciliter un dialogue constructif ou en faisant valoir ses garanties (hypothèque, nantissement, gage) si des sûretés ont été prévues. Encore faut-il avoir détecté les signaux d’alerte.
Comment piloter son poste clients pour éviter les pertes ?
Pour éviter que vos créances ne se transforment en pertes sèches, notre logiciel de recouvrement LeanPay vous aide à mettre en place une gestion préventive efficace du poste client :
- Le reporting de recouvrement dispose de vos KPIs (balance âgée, DSO, encours client...) mis à jour en temps réel pour faciliter l'analyse de votre poste clients.
- Avec la fonctionnalité relance client, vous pouvez segmenter et personnaliser (que ce soit le contenu comme le mode, la fréquence et le canal d'envoi) les relances en fonction du risque client, avant de les envoyer automatiquement ou après validation.
- La plateforme de paiement est sécurisée et accessible en un clic via les relances par mail et SMS, pour simplifier le parcours de règlement de vos débiteurs.
- Pour gérer efficacement les litiges, vous avez la possibilité de les catégoriser, de centraliser les actions et l'historique pour les suivre jusqu'à leur résolution.
- Si le recours au recouvrement judiciaire est inévitable, vous pouvez constituer votre dossier contentieux contenant tous les documents nécessaires en quelques clics et l'envoyer à votre partenaire de recouvrement (avocat, cabinet de recouvrement externe, huissier...) directement depuis notre interface.
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